Par tous les temps, les fruits et légumes frais et de qualité de la coopérative REO Veiling sont préparés pour le marché par quelque 1 000 producteurs membres actifs, avec passion et expertise. Nos producteurs sont les meilleurs représentants de leurs produits. Chacun a sa propre histoire, qu'ils aimeraient partager avec vous. Aujourd’hui, nous vous présentons Stefaan Keereman et sa femme Mieke Vandaele. Les producteurs de Passendale sont fiers de pouvoir livrer chaque année du céleri frais et de haute qualité à REO Veiling.
« Le Céleri est presque de l’eau pure. »
La longue fin de l'été ne facilite pas toujours la tâche du cultivateur de céleri. Le céleri est une plante nécessitant beaucoup d’eau et avec ces températures, le sol se dessèche rapidement. L’arrosage est un must, mais le risque que le céleri se dessèche sur le terrain est grand comme le dit Stefaan : « Le céleri est presque de l’eau pure". Non seulement les plantes en ont besoin pour pousser, mais une fois récoltées, l'eau reste importante. »
Stefaan : « Je suis la quatrième génération dans cette entreprise d'horticulture. Mon grand-père avait une ferme mixte avec des vaches et des cochons, mon père n'avait que des cochons. J'ai décidé de rester à la ferme moi-même, j'étais entièrement convaincu et j'ai suivi l'école d'agriculture. »
Mieke : « Moi aussi, je viens d'une famille d'agriculteurs, avec la combinaison du porc et du tabac. Quand nous étions juste mariés, nous avons d'abord continué l'élevage porcin, mais nous avons en fait cédé assez rapidement l'élevage de truies et nous sommes donc tournés vers les légumes. »
Stefaan : « Lorsque nous sommes passés aux légumes, nous avons opté pour des cultures différentes pour pouvoir travailler toute l'année. En plus du céleri vert, en mai nous cultivons des fraises en pleine terre, de mi-avril à mi-août des courgettes et de novembre à février la mâche et du persil en serre. »
« Pourquoi du céleri ? Je pensais que c’était un défi ! »
Stefaan : « Pourquoi le céleri ? J'ai trouvé que c'était un défi, plus difficile que les fraises ou la mâche. Il y a un bon suivi des récoltes et des plantes. Nous semons de fin mars à début août et récoltons de mi-juin à mi-novembre. Parce qu'il y a une demande pour de jeunes plants de céleri, nous plantons déjà à la fin du mois de mars sous la toile, qui peut alors être récoltée dès la mi-mai. »
Mieke : « Tout est planté avec une machine. Au début, nous avons commencé avec un "perdu-planter" d'occasion. La récolte se faisait alors encore à genoux. La culture n'était pas si mauvaise et très vite nous avons acheté une machine moderne de plantation et de récolte spécialement conçue pour le céleri. Huit hectares sont difficiles à récolter manuellement. »
Stefaan : « Rester à genoux toute une journée n'était plus possible. On ne coupe pas plus en un jour à la machine, mais on est debout, ce qui est beaucoup plus facile. »
Nous nous trouvons au bord d'un beau terrain vert de céleri, mais Stefaan regarde le sol sec avec une certaine inquiétude.
Stefaan : « Le céleri est une plante qui nécessite beaucoup d'eau, même pendant les périodes chaudes, vous avez besoin d'humidité dans le sol pour faire pousser la plante. Il faut donc arroser avec une rampe de pulvérisation, méthode plus pratique et plus avantageux qu'un canon. Vous tirez le chariot jusqu'au bout du champ et avec l'ordinateur vous déterminez la quantité d'eau et la vitesse à laquelle il revient au début et il s'éteint automatiquement. »
« Quand la machine revient vers nous, nous voyons qu'il n’y a... personne au volant du tracteur ! »
Nous nous sommes rendus dans un champ derrière la ferme. Une machine va et vient pendant que le céleri est coupé. La bande transporteuse dans laquelle chaque plante de céleri est suspendue se termine sur le dessus de la remorque, où des mains diligentes enlèvent les souches de la bande transporteuse, les rincent et les empilent immédiatement dans les caisses du Veiling. Quand la machine revient vers nous, nous voyons qu'il n’y a.... personne au volant du tracteur.
Stefaan voit notre étonnement (rire) : « C'est une machine « intelligente', elle est très finement réglée avec des capteurs pour suivre la rangée de façon autonome. Pendant ce temps, les couteaux vont et viennent et le céleri en haut et en bas est coupé à la longueur désirée par le client. Pour nous, c'est généralement 20 cm, mais pour la France par exemple, c'est 10 cm, ils ne veulent absolument pas de vert. Travailler selon les souhaits du client est notre force. »
Le soleil brûle impitoyablement, même s'il est encore tôt dans la journée, mais Stefaan dit : "Nous et le céleri sommes à l'ombre ! Très important car le céleri et la chaleur ne vont pas de pair. C'est pourquoi les conteneurs remplis sont également transportés en entrepôt frigorifique. Ils y restent jusqu'à ce qu'on les amène au Veiling le lendemain matin. Nous vendons à l’unité et non au poids, douze pièces dans une caisse. Nous négocions tout via le REO Veiling, une partie par l’intermédiaire de la criée, le reste sous contrat afin d'obtenir la meilleure répartition possible des ventes. »
Savent-ils où finit leur céleri ? Mieke : « En partie dans le commerce de détail, mais surtout transformés en légumes de soupe et légumes de moules.
« Nous essayons de créer de la valeur ajoutée en répondant au marché. »
Mieke : « Nous ne planifions pas trop à l'avance, nous regardons les évolutions de l'horticulture année après année et nous y répondons. »
Stefaan : « En termes de superficie, nous ne sommes pas une grande entreprise, mais nous sommes intensifs. Nous essayons de créer de la valeur ajoutée en répondant au marché. Nous pouvons également fournir des services supplémentaires tels que la coupe et le raccourcissement, si le client le demande. »
Fait divers :
Toutes les sortes de céleri que nous connaissons aujourd'hui (verts et blancs) ont le même ancêtre sauvage. Plante très parfumée qui poussait sur le sol salin le long de la côte et qui était utilisée dans l'antiquité comme arôme dans les soupes et les préparations de poisson.
Editorial : Marc-Pieter Devos & Tine Bral